Le square des anciens combattants d'Indochine se trouve dans le XIIe. Sa pièce d’eau bordée de palmiers est dominée par la statue d’Athéna de la fontaine de la Porte Dorée.
Le palais de la Porte dorée est le seul édifice ayant survécu à l’exposition coloniale de 1931. Il fut conçu dans l’optique de rendre pérenne le discours véhiculé par cette exposition.
Il s’agissait alors de donner à voir un condensé de l’Empire colonial sous un angle historique, artistique et économique. Il fallait inciter les visiteurs à investir dans les produits rapportés des colonies, voire même de s’installer outre-mer.
L'architecte Albert Laprade proposa au maréchal Lyautey, commissaire général de l'Exposition colonialede 1931, un plan qui "faisait l'union des anciens et des modernes" en empruntant à l'Esprit nouveau par sa ligne rigoureuse, tout en manifestant un souci de "grandeur".
Les grilles d'entrée avec des motifs dits en "pointe de diamant" dorés à l'or fin ont été réalisées par Jean Prouvé en 1931.
Le sculpteur Alfred Janniot qui a réalisé les décors pour le paquebot Ile-de-France en 1927, proposa un bas-relief de 1 100m² . Il habillait ainsi de pierre du Poitou la froideur du béton armé.
La façade majestueuse du Palais de la Porte Dorée, au décor de pierre animé, est un témoignage d’une tendance de l’esthétique Art déco qui se nourrit d’exotisme.
Réalisée en moins de deux ans par Alfred Auguste Janniot, sculpteur spécialisé dans les décors monumentaux, elle se voulait une illustration des apports économiques des colonies à la métropole.
À Bordeaux Alfred Janniot réalise en 1937 des reliefs sur la façade de la Bourse du travail.
La faune asiatique est largement représentée.
À gauche, l'Afrique et les corps nus de ses habitants portant des défenses d'ivoire.
Différents noms de ports français par lesquels transitaient les produits rapportés d’outre-mer sont mentionnés, ici le port de Bordeaux.
Autour de la Garonne, sont gravés les principaux monuments bordelais.
Sur la partie droite, Janniot a dédié son bas-relief plutôt à l'Asie et à gauche à l'Afrique. Sur le côté Est, apparaissent les colonies d’Océanie ; sur le côté Ouest, celles d’Amérique.
Des personnages de l'Asie en pleine activité de pêche au milieu d'une végétation de plantation de caféiers.
Il faut reconnaître à l'architecte Laprade l'élégance de ces piliers qui ouvre le champ de vision pour le bas-relief.
Ce salon ovale était le lieu de réception du maréchal Lyautey, commissaire général de l’Exposition coloniale. Il était dédié aux apports intellectuels et artistiques des colonies d'Asie.
La fresque du salon a pour thème les arts, les religions et les apports économiques de l’Asie. Elle est réalisée par André et Ivanna Lemaître.
Le panneau principal rassemble ainsi les trois grandes religions asiatiques : le dieu hindou Krishna jouant de la flûte dans la forêt, une représentation de Bouddha en méditation contemplative et le maître Confucius enseignant à ses disciples.
Un immense hall déservant à gauche le bureau de Reynaud, à droite celui de Lyautey. En face l'accès à la grande salle de l'auditorium.
La conception de la décoration du salon ovale de Paul Reynaud fut confiée à Jacques-Émile Ruhlmann qui intégra des fauteuils dits “éléphants” aux formes amples et généreuses en maroquin brun et ébène, ainsi qu’un modèle inédit de chaises tripodes en ébène de macassar et maroquin brun.
Le bureau du ministre mêle, quant à lui, l’ébène au galuchat, peau de poisson utilisée comme du cuir, avec des incrustations de filets d’ivoire au niveau du plateau.
Dédié aux apports intellectuels et artistiques des colonies françaises d’Afrique à la France, ce salon était le lieu de réception de Paul Reynaud, alors ministre des colonies.
Escalier Art Déco avec ferronnerie d'Edgar Brandt.
Des mosaïques extrèmement riches illustrant au sol quelques thèmes de l'empire colonial.
D’allure monumentale et solennelle, Le Forum, ancienne Salle des fêtes, constitue le cœur du bâtiment. D’une hauteur de plafond de 27 mètres et d’une superficie de 900 mètres carrés, elle était pendant l'exposition internationale un lieu de célébration de la politique coloniale, de réceptions officielles et de spectacles.
Les murs de la salle ont été entièrement décorés de fresques réalisées par Pierre Ducos de la Haille et ses élèves de l’école des Beaux-Arts.
L’espace central est actuellement recouvert d’un plancher de bois, mais à l’origine, il fallait descendre quelques marches pour arriver sur un sol de mosaïques aux dessins plus sobres.
Au sol ce sont des silhouettes dansantes de guerriers casqués, éléphants bouddhiques, dragon-serpent, cercles de feu de Vishnu, signes de longévités, dragons et paons qui décorent les tapis de l'Annam.
Escalier Art Déco amenant au tout nouveau musée national de l'immigration.
Un magnifique plafond à gradins filtre la lumière sans en révéler l’origine. Cette structure, inspirée de l’architecture des pagodes asiatiques, est la seule source de lumière naturelle.