Par la place Johnston le spectateur peut accéder au stade Chaban-Delmas (à gauche), prendre son billet à la billeterie pour les matchs de rugby et de foot ou pénétrer dans le stade annexe multisports (à droite).
Cette entrée a été construite en 1938 par Jacques Boistel-d'Wells. Le stade annexe sera bâti dans la foulée en 1939-40.
L'espace sportif du Parc de Lescure est très prisé par les sportifs grâce à son amplitude horaire et à la variété des sports pratiqués.
Dès l'entrée, on est surpris par l'architecture particulière. Les œils de bœufs au-dessus des rectangles comme un point sur une porte d'entrée/sortie en arrondi.
Une des caractéristiques de l'époque Art Déco, c'est l'éclairage indirect. Ici au sol, il s'agit de cercles concentriques de lampes. Il faudra revenir un soir pour voir l'effet produit.
Effet garanti.
L'architecte a choisi de décorer son entrée-forum par deux statues de nus (comme pour l'entrée côté boulevards avec les vases Buthaud). "Athlète masculin" est d'Auguste Janniot, auteur aussi à Bordeaux du bas-relief en pierre sur la façade de la bourse du travail. "Figure de femme" est de Marcel Damboise.
Le style de l'architecte-ingénieur se retrouve sur cette photo avec ses courbes et ses lignes droites et sa touche de rappel à l'Antiquité avec les statues.
À part les huisseries, rien n'a été modifié pour cette entrée-forum. L'architecte a pris le parti d'une composition classique inversée : il escamote le corps central (l'entrée) au profit des ailes.
Statue à sa place d'origine. Photo Robert Martineau
Sur les terrains de basket, un bâtiment a été construit pour recevoir les entreprises partenaires du club. Les sportifs peuvent se blesser... l'hôpital Pellegrin n'est pas très loin (à gauche).
Juste au pied de la cité ouvrière du parc des sports, un bâtiment de presse reconverti en salle de sports date de la rénovation du stade en 1998 à l'occasion de la coupe du monde de football.
Avec ses formes géométriques, le gymnase en impose.
L'œil de bœuf au-dessus des trois ouvertures éclaire pleinement la salle.
Escalier avec rampe tubulaire.
Près de l'entrée l'autre escalier avec les anneaux olympiques fait écho à l'arrondi des lampes et de l'œil de bœuf.
D'Wells a cherché à harmoniser son stade avec celui de Jourde à l'arrière-plan. On retrouve les arcades lombardes dans les 2 stades.
Intérieur, extérieur, ombres et lumière... juste une illusion.
L'architecte a repris les voutains du stade voisin pour les petites tribunes du terrain de handball et des frontons de pelote basque.
Pour bien identifier que c'est un stade du Sud-Ouest et pour satisfaire les nombreux Basques habitant Bordeaux.
Derrière, une résidence s'est imposée bien plus haute que le fronton.
Tout est dans l'arrondi : les voutains au-dessus des tribunes, le haut du fronton, les lignes des couloirs de la piste d'athlétisme et au fond le stade.
Des spectateurs à l'abri mais cela arrive peu souvent.
Entre les voutains, on distingue les raidisseurs garantissant une solidité depuis 77 ans.
Rotondes de part et d'autre de la grille de sépatation des deux stades. Mais la même unité architecturale.
Les barrières en béton délimitant les différents terrains sont aussi d'origine.
Situé en plein centre de Bordeaux, ce stade joue pleinement son rôle auprès des nombreux sportifs.
Un des derniers stades de la période Art Déco en France !