A la place du 1er stade-vélodrome d'Alfred-Duprat, Raoul Jourde est chargé en 1934 par le maire Adrien Marquet de construire un stade moderne.
L'architecte-ingénieur Jacques Boistel d'Welles supervise le travail dessiné Raoul Jourde.
Construction des fameux voûtains qui feront de ce stade le premier stade au monde sans pilier. (photo Guy Pando)
Construction sur l'ancien stade de Cyprien-Duprat dont on devine encore l'ancienne piste.(photo Guy Pando)
On peut remarquer que le signal de l'entrée rue Henri-Martin est déjà construit à l'arrière des tribunes.(photo Guy Pando)
C'est la société France Colonie qui sera chargée des travaux. L'ingénieur italien Egedio Dabbeni doublera le nombre de voûtains initialement prévus par Jourde.
Jourde a utilisé abondament des arcades lombardes en haut des tribunes.
Suite à un désaccord sur l'estimation des travaux, Jourde sera écarté au profit de d'Wells.
On remarquera sur cette photo qu'à l'arrière du stade-vélodrome en construction, le stade d'athlétisme n'existe pas encore. Sur la droite, on distingue le château de Lescure et son parc réduit en surface, tout près de la place Johnston.
Jacques D'Wells qui poursuit le travail de Jourde, construira une grande arche qui servira d'entrée monumentale côté boulevards (Antoine Gautier à l'époque... Du maréchal Leclerc de nos jours). À cette occasion sera utilisé pour la 1ère fois en France, un échaffaudage métallique.
D'Wells décorera cette entrée par 4 vases du céramiste René Buthaud, décoration non envisagée par Jourde qui veut construire un stade moderniste.
Côté est, une entrée spécifique aux coureurs cyclistes a permis aux Bordelais d'assister à de nombreuses arrivées du Tour de France. La cité ouvrière du parc des sports à l'arrière sera construite en 1949.
Comme le stade était prévu aussi pour le cyclisme, Jourde construisit un bâtiment destiné aux coureurs et dessiné avec des lignes épurées, dans un style moderne.
Le quartier des coureurs où se retouveront les meilleurs cyclistes du monde mais aussi footballeurs et rugbymen.
Sur cette photo, on peut remarquer la forte inclinaison de la piste pour les cyclistes.
Une piste, un terrain de football et des passionnés.
Pour accéder aux tribunes, Jourde avait dessiné des dégueuloirs qui ont été supprimés par D'Welles. On distingue les ponts vénitiens de d'Wells collés aux tribunes.
Le signal édifié dans l'avenue Maurice Martin par Raoul Jourde lui aurait été inspiré par le bouchon de radiateur de sa voiture.
Raoul Jourde avec sa Voisin.
Le stade fut inauguré à l'occasion de la coupe du monde de 1938. Il servit aussi à accueillir certains spectacles comme Holiday on Ice.
À gauche des stades, on aperçoit le lotissement autour de l'avenenue du parc de Lescure. De l'autre côté des boulevards, face au stade, les usines Saint-Marc placées sur le Peugue
Autrefois, le cyclisme était populaire d'où la construction de stade-vélodrome avec de nombreuses compétitions dominicales.
Présentation de l'équipe de Guyenne, championne olympique en 1958.
Les tribunes sont bien garnies, ce qui montre la popularité du cyclisme à l'époque. Une piste cendrée d'athlétisme permettait aussi d'assister à de nombreuses compétitions.
Ne pas avoir de poteaux de soutien des tribunes est une première mondiale à l'époque ! Attente de l'arrivée du Tour de France en 1959.
Arrivée du Tour de France... André Darrigade est battu sur le fil.
Entrainement d'un coureur en 1947 photo Robert Martineau
Descente vers le tunnel. Photo Robert Martineau
Sortie de piste. photo Robert Martineau
Départ d’une série de vitesse (avec 5 coureurs) : à gauche, les frères Verdeun (Robert debout tient son frère Maurice), juste après Christian Bannes. (Pour les autres je prends toute information). photo collection Charles Martineau
Course cycliste derrière grosses motos. Les pilotes sont habillés de cuir noir.
Vue générale du stade avec arrivées des souterrains.
Chaque année la fête des écoles se déroulaient devant une foule d'enfants. Ici les lendits, mouvements gymniques d'ensemble.
Sur ce programme est représenté l'arche de l'entrée des boulevards créée par D'Wells et le signal de Jourde situé avenue Maurice-Martin.
En 1986, l'architecte Guy Dupuis est chargé de redessiner les virages avec la disparition de la piste du vélodrome. Un nouveau vélodrome moderne sera construit dans le quartier du Lac et inauguré en 1989.
La capacité du stade est portée à 40 000 places en 1987.