C'est Rao Johda (il a créé Jodhpur) qui a bâti en 1459 cette impressionante forteresse sur un escarpement surplombant de 120 m la plaine et la ville de Jodhpur.
Celle que Rudyard Kiling qualifia de "construction de géants" semble ne faire qu'un avec son socle de grès rouge.
On y accède par une route serpentant à flan de rocher. Entrons par Jai Pol (porte de la Victoire) une des sept portes de ce fort.
Mais avant d'y pénétrer, admirons la finnesse de ces représentations.
Tout en haut d'une des fortifications, une roue permettant de monter les marchandises.
Le fort de Mehrangarth est surnommé le magnifique. Nous sommes accueillis par quelques corvidés.
À l'intérieur de celui-ci se trouvent plusieurs palais richement décorés et agrémentés de nombreuses cours.
Sous le règne de Jaswant Singh (1638-1678), il prend la forme que nous lui connaissons aujourd'hui.
Un arbre qui a essayé de pousser au pied du colosse.
Une autre porte d'accès.
Porte de Rao Jodahji Falsa. On peut voir les deux trous permettant de bloquer la porte avec des poutres.
Empreintes, souvenir du martyre de 15 sati qui s'immolèrent sur le bûcher funéraire de leur époux.
Vue du d'un des palais en grès rouge.
Cette façade en grès rouge est finement travaillée. Derrière les jali, les femmes pouvaient assister sans être vues aux cérémonies auxquelles elles n'étaient pas conviées.
Sur la droite un orifice un peu élargi pour la rani, l'épouse du rahja ?
Dans une des nombeuses cours des photos d'une dernière cérémonie.
Consécration du jeune Maharaja Gaj Singh II. Seuls les hommes peuvent assister à la cérémonie.
La section des palanquins débute avec le plus beau le Mahadola qui faisait partie du butin ramené du Gujarat en 1730 par le maharajah Abhay Singh.
Suite d'une des plus belles séries au monde de howda (nacelles pour éléphant). Bois recouvert de plaques d'argent décoré XVIIe siècle.
Nacelle avec argent ciselé.
Chaise à porteurs.
Démonstration de l'enroulement du turban quasi obligatoire pour les Hindous. Prendre une bande de 12 m de tissu...
... puis commencer à l'enrouler autour de votre crâne dans le sens des aiguilles d'une montre...
encore et encore des tours jusqu'à...
... réaliser un élégant turban. Facile non ? Chaque Hindou doit savoir refaire son turban tous les matins.
Revenons au musée.
Une collection d'épées avec ici deux exemplaires.
Portraits de souverains. Seuls trois d'entre eux ont droit au portait de face, tous les autres sont de profil.
Scène à la cour du Marwar, un ancien État princier. Il fut fondé à partir du VIe siècle par la dynastie des Rathore, autour de la ville de Mandore avant la création de Jodhpur.
"Sheesh Mahal" ou palais des glaces qui associe sur ses murs des miniatures avec des mosaïques de miroirs et de verre coloré. C'est un exemple de style ornemental "indo-persan".
Décor d'un linteau représentant le Dieu Shiva.
Salle d'audience.
Ses murs sont ornés de fresques et de miniatures représentant des scènes de chasse, des légendes et des mythes.
Série d'armes utilisées par les valeureux guerriers rajpoutes.
Original, une lance avec au bout un pistolet.
Voici le "Takhat Mahal" la chambre à coucher du Maharadjah Takhat Singh. Elle date du début du 19ème siècle.
Le plafond avec ses boules colorées date de 1930 !
Plus on monte dans les palais plus le spectacle sur Jodhpur la "ville bleue" est grandiose.
Sur la muraille, on distingue une canalisation permettant de faire courir l'eau dans tout le fort.
Les jali sont des écrans de pierre ajourés selon différents motifs. Filtrant la lumière et la chaleur, elles permettent de voir sans être vu.
Écureuil curieux qui vient voir de près le travail de la pierre.