L'architecte de cet immeuble Art Déco a utilisé le béton armé avec des parements de pierre pour l'entrée et de la briquette pour décoration. Il garde la symétrie du style classique ainsi que le balcon à balustres.
De part et d'autre de la façade principale, les bâtiments se terminent par un effet de pignon avec les motifs de la corbeille de fleurs et de fruits caractéristiques de l'Art Déco.
Jeux sur la brique avec une petite frise de briques disposées en quinconces. La ferronnerie utilise des formes très géométrisées.
L'effet régionaliste est apporté par les avants-toits débordants portés par des aisseliers travaillés.
Les fenêtres ont gardé leur petit bois adopté par l'Art Déco. Le fronton est à pans coupés garmi de décoration en aplat.
À l'angle de la rue des arts et de l'allée des pins, Le Corbusier réalise en 1924 une commande pour les sculpteurs Oscar Miestchaninoff et Jacques Lipchitz (qui occupera le bâtiment peint en rouge).
L'entrée est protégée par un auvent. Les pièces d'habitation seront à l'arrière du bâtiment du côté du jardin. La cage d'escalier rappelle la cheminée d'un paquebot avec son bastingage.
Dans le projet initial de Le Corbusier, il y avait une 3e villa celle de Victor Canale. Il prévoit donc une passerelle qui ne sera jamais utilisée après le désengagement de ce dernier.
Ce qui prime dans le plan de Le Corbusier c'est la fonction. Donc il prévoit les ateliers d'artistes pour les deux scuplteurs situés naturellement au nord pour avoir une lumière égale toute la journée.
Dans ces 2 bâtiments, l'architecte trouve de l'espace en supprimant les toits pour y mettre des terrasses-solarium, période hygiéniste oblige.
Autre commande de la famille Ternissien pour le Corbusier sur un terrain triangulaire. Il fera le rez-de-chaussée en forme de proue de bateau.
Les Ternissien voudront un immeuble de rapport qui sera finalement construit par l'architecte George-Henri Pingusson qui se cale sur le projet initial de Le Corbusier.
Trois maisons mitoyennes construites par des architectes modernistes : Robert Mallet-Stevens (à gauche),, Le Corbusiser (à droite du 1er arbre) et Raymond Fisher (à droite).
Une façade où Mallet-Stevens a travaillé en 1926 sur les volumes et les décrochements. Elle était destinée à Mme Collinet.
Un 1ère travée verticale qui abrite la cage d'escalier. Une autre petite fenêtre verticale et un travail sur l'horizontalité et un toit terrasse pour gagner de la place.
Construite en 1927 pour le journaliste américain Cook, cette villa marque une étape importante de l'architecture "puriste" de Le Corbusier avec des piliers et des dalles.
Un toit terrasse qui permet de gagner de la place. La fenêtre-bandeau format paysage est utilisée à plein.
Raymond Fisher construit cette villa en 1929 pour Suzanne Dublin. Il est en continuité avec les 2 villas précédentes.
L'architecte Pierre Patout construit en 1928 la résidence-atelier pour le peintre M. Lombard, l’un des décorateurs du paquebot Normandie.
Jean Niermans construit en 1935 son propre logement ainsi que celui de sa mère. Clin d'œil à Mallet-Stevens avec cette façade en 3 parties avec à gauche la cage d'escalier.
Cet hôtel particulier est construit par Emilio Terry en 1931. Façade symétrique avec vocabulaire éclectique : bossage rustique au rez-de chaussée...
La fenêtre de la salle principale est composée de pilastres ionniens et au-dessus un fronton. Encore au-dessus une fenêtre de style palladien.
Un immeuble social où les architectes (M. Julien et L. Duhayon 1933-1934) montrent le béton au rez-de chaussée. Les fenêtres commencent à s'ouvrir avec les arrondis des bow-windows et des balcons à pans coupés très Art Déco.
L'immeuble est surmonté d'un beau fronton incurvé à motif végétal. (3, rue Jean-Baptiste-Clément Boulogne)
À Boulogne, on trouve souvent ce genre de villa en pierre meulière et à toits débordants de style villégiature.
Les architectes de la période Art Déco s'arrangent presque toujours pour éviter les façades à angle droit. Ils utilisent le pan coupé ou comme ici l'arrondi.
Beau travail décoratif des balcons. À noter à gauche, les garde-corps protégeant... l'allège des fenêtres.
Hôtel Dujarric de la Rivère contruit en 1930 par son cousin L. Faure-Dujarric. Cet immeuble est très moderne avec son toit terrasse.
Une grande salle de 180 m² était destiné à l'orgue de la propriétaire.
Jean-Léon Courrèges construit cet hôtel particulier de luxe, bien caractéristique des années 1930.
Une façade avec pignon et un petit occulus en octogone Art Déco. Décoration avec masques et fruits exotiques.
André Malraux a occupé le duplex du premier étage de 1945 à 1962 où il créa la plupart de ses écrits sur l'art.
Une rue de Boulogne-Billancourt riche d'immeubles surprenants.
Variations sur un même thème pour ces 3 immeubles.
André Luçat en 1926-27 élève cette façade sur rue avec sa grande baie vitrée surmontée d’une pergola. Il s'agit d'une résidence-atelier d’artiste construite à l’origine pour le sculpteur Froriep de Salis.
La villa Dora Gordin des frères Perret (1929) est faite d'une structure en béton apparent clairement exprimée. Elle est surmontée d’une corniche classique et d'une clé décorative.
Le remplissage des allèges est en panneaux de briques appareillées.
C'est Le Corbusier qui créera le premier immeuble parisien dont la façade est vitrée. Il en fera son appartement-atelier aux 2 derniers étages (1930-1934).
Contrairement à Perret qui montre le béton, Le Corbusier cache ses pilotis. Travail sur les matériaux : le verre, la brique de verre (Nevada) et la tole perforée.