Paul et Lucie Cavrois ont laissé carte blanche à Robert Mallet-Stevens pour dessiner à la fois les plans de leur future demeure ainsi que tout le mobilier intérieur.
L'entrée par le auvent nord conduit à un vaste vestibule au sol de marbre blanc.
Le hall amène aux ailes est et ouest matérialisées par un revêtement de sol différent.
Le hall est éclairé par une double porte vitrée aux armatures métalliques noires et par 4 appliques modernistes de Jacques Le Chevalier.
Deux boites à lumières encadrent la porte d'entrée du hall-salon.
Double porte d'entrée donnant sous le auvent au nord.
Entrée du hall-salon plus réduite que celle de l'entrée principale.
L'entrée du hall-salon est dans l'axe de la baie vitrée qui plonge sur le miroir d'eau, axe de symétrie du parc.
Coin cheminée en alcove semi-cylindrique. On y accède par 3 marches de marbre jaune de Sienne.
Le sol de 92 m² est composé d'un parquet en mosaïque de carrés en iroko.
La cheminée possède deux banquettes intégrées recouvertes de cuir. Elles incitent à la discussion au coin du feu comme autrefois.
Le hall-salon possède aussi un coin repos vert dessiné par l'architecte lui-même.
Le vert du salon s'harmonise avec celui du parc.
Fantôme de Robert Mallet-Stevens contemplant son parc ?
Dans la salle à manger des parents, adjacente au hall-salon, une longue désserte en poirier noirci laqué noir est posée au mur.
Interrupteurs discrets, il n'en est pas de même pour les plaques de protection.
Le sol et les murs sont recouverts d'un placage de marbre vert de Suède. L'architecte a utilisé des matériaux de grande qualité pour cette villa.
Cache-radiateur en laiton chromé.
Photo d'origine de la salle à manger des parents datant de 1932.
Il manque la grande table qui était entourée de six chaises.
Une immense baie permet de profiter de la vue sur le parc.
Grande préoccupation de l'architecte, la lumière indirecte a été réalisée avec l'aide du spécialiste André Salomon.
Attenante à la salle à manger des parents, la salle à manger des enfants est bien plus accueillante. Table et chaises sont d'origine.
Le décor est en zingana verni avec de larges veines sombres
Interrupeurs discrets mais soignés.
Relief reconstitué, avec différents jeux pour enfants. L'original avait été conçu par les frères Jan et Joël Martel.
Mallet-Stevens était exigeant sur l'hygiène des ses maisons modernes. La cuisine est dotée d'un large espace éclairé par deux larges baies.
La large hotte, le mobilier et les équipements répondent aux besoins de l'entretien.
Le damier noir et balnc du sol est une marque de fabrique du style de Mallet-Stevens. Cette cuisine et l'office offrent une surface de 76 m².
Les meubles ont été spécialement fabriqués pour s'adapter au volume cylindrique de l'office.
Une des trente horloges électriques de la villa. Elle représente le seu élément décoratif ajouté à la structure des espaces. Pour Mallet-Stevens et les modernistes, la décoration se fait avec les marériaux !
Photo de la cuisine en 1932.
Eau chaude et eau froide avec robinet d'eau adoucie au milieu pour préserver la vaisselle des traces de calcaire !
Les meubles sont en acier émaillé pour faciliter l'entretien.
La cuisine est équipée d'un monte-plat accédant à la terrasse-pergola où, à l'occasion, la famille Cavrois organisait des repas en été.
Bureau de Paul Cavrois avec cheminée. Il manque le vrai bureau mais tout le reste a été reconstitué.
Doubles gorges réflechissantes pour un éclairage aidant à la réflexion.
Boiserie en poirier naturel verni.
Vue sur la terrasse et le parc.
Depuis son bureau, Paul Cavrois pouvait accéder au fumoir. Ce fumoir permettait au grand amateur de havanes de fumer sans déranger madame.
Ce fumoir épouse la courbe du belvédère. Il est recouvert d'acajou naturel de Cuba.
Mallet-Stevens s'est sans doute inspiré d'une cabine de paquebot de luxe pour dessiner cette pièce.
Dans l'aile opposée, se trouvent les chambres de jeune homme. Cette chambre est à l'extrémité est de la villa.
Harmonie de couleurs vives inspirée des pratiques du style néerlandais De Stilj : bleu outremer, rouge vermillon, marron clair.
Un bureau moderne pour jeune homme aux formes simples. Mallet-Stevens faisait partie de l'Union des Artistes Modernes (UAM).
Dans le plafond noir décaissé, une coupole accueille un éclairage indirect.
Toutes les chambres de la villa ont leur propre salle de bain.
Salle de bain avec placards de rangement. On retrouve le même carrelage au sol que dans les cuisines.
Construit dans le belvédère, le grand escalier est simple et traité dans le noir et blanc.
À chaque palier, on retrouve une large baie vitrée donnant sur le parc et un cache-radiateur en laiton chromé.
Marches de marbre-blanc et contre-marches noires imitant un clavier de piano.
La chambre des parents inspirant calme et luxe raffiné malgré ses 36 m². Satin beige pour les rideaux et le dessus-de-lit.
Le large miroir au mur renvoie la lumière entrant par la baie et dissimule un vaste rangement. Le chevet de droite est un véritable petit standard téléphonique.
La chambre des parents donne sur une vaste salle de bains (46 m²). Largement ouverte par des fenêtres, elle donne accès aussi à la terrasse.
Le sol est recouvert d'une moquette à pois blancs. Au centre un meuble à quatre pans sépare deux zones. Il mesure plus de 3 m et accueillait les flacons de parfum et les effets personnels.
Une zone comprenant la douche et la baignoire avec séparation en épi réalisée en marbre blanc et cuivre chromé.
Mallet-Stevens a utilisé les dernières technologies avec douche équpée de jets d'eau et pèse-personne cerclé de cuivre chromé intégré au mur.
Chacun des parents dispose d'un lavabo et d'un meuble de rangement, meubles en métal avec poignées de tiroir en laiton chromé.
De l'autre côté de la chambre des parents se trouve le boudoir de Lucie Cavrois. De taille modeste, il a une cheminée et dispose d'une petite salle de bains. À gauche, coiffeuse en sycomore et aluminium.
Miroir circulaire, pendule rectangulaire, dessus de cheminée en demi-cercle... l'architecte reste moderne.
Le mobilier est moderne, très géométrique comme le reste de la villa. On peut noter la polychromie de la pièce : velours vert des sièges, bleu ciel des murs, blondeur des meubles et moquette bleu marine.
Un boudoir coloré.
Choc émotionnel quand on rentre dans cette pièce témoin de la dégradation des années 80 : destructions, vandalisme, tags... 12 ans de travaux ont été nécessaires pour rébiliter la villa Cavrois.
Durant la 2e guerre mondiale, l'armée allemande transforme la villa en caserne pour près de 200 soldats.
Salle de bains très simple pour chaque chambre des enfants (les plus jeunes).
Reprenons l'escalier du belvédère pour aller dans la salle de jeux au deuxième étage.
Mobilier moderne aux lignes épurées inspiré certainement de celui de Marcel Breuer, père du siège tubulaire.
Escalier amenant à la partie surélevée de la salle.
Grande salle de 72 m² avec partie surélevée pouvant servir de scène.
Longue fenêtre d'angle très en hauteur afin d'être alignée sur le haut de la grande fenêtre verticale du belvédère (cf photo suivante).
La longue fenêtre de la salle de jeu au-dessus de la baie du hall-salon,est alignée sur le haut de la baie verticale du belvédère.
Salle d'étude destinée aux enfants avec bureau à deux places en accent circonflexe
Éclairage indirect sur la partie haute de la salle de jeux.
De cette salle, on peut accéder à la terrasse-pergola où les Cavrois organisaient parfois en été des diners.
Reprenons l'escalier afin de visiter les sous-sols.
Si la villa peut être comparé à un paquebot, le sous-sol est une véritable soute. Ici le garage qui sert de salle de projection pour montrer un film sur la restauration de la villa.
Dotée du chauffage central au mazout avec réglage par thermostat, les cuves permettaient de stocker les 45000 l de mazout nécessaires à la vie des Cavrois durant une année.
Dans l'ancienne cave à vins, la matériauthèque présente un inventaire des matériaux utilisés dan sla constructyion de la villa ainsi que des exemples d'appareillage.