La villa Majorelle est située 1 rue Louis Majorelle à Nancy. Elle est appelée aussi villa Jika , initiales de Jane Kretz, épouse de Louis Majorelle.
Artiste et industriel, Louis Majorelle avec son frère Jules possède des ateliers d'ébénisterie. Il fera construire cette villa proche des ses ateliers.
Le mur d'enceinte était à l'origine bien plus éloigné qu'aujourd'hui entourant un immense parc arboré.
Luois Majorelle (1859-1926) confie les plans à un jeune architecte Henri Sauvage (1873-1932).
Véritable manifeste de l'Art nouveau, la nature est omniprésente dans la ferronnerie, la pierre, les ouvertures.
La villa est en trois parties. À gauche les services puis la cage d'escalier et les pièces à vivre à droite.
La maison simple dans sa conception est équipée de tout le confort moderne : électricité, calorifère...
Les matériaux utilisés et les couleurs égaient la façade. Le céramiste Alexandre Bigot invente un grès flammé pour décorer les ouvertures.
À partir de 1901, le chantier est dirigé par Lucien Weissenburger mais Louis Majorelle est très présent.
Ferronnerie, bois, briquette pour décorer ce balcon où la végétation semble envahir le lieu.
Tout est en courbes et en arrondis. L'Art nouveau est bien là.
Balcon au côté japonisant d'où Louis Majorelle aimait regarder le coucher de soleil tout fumant sa pipe après avoir peint.
La rénovation extérieure date de 2016-2017.
Ouvertures en courbes avec vitres à motif différent.
L'avancée de la cage d'escalier amène le regard jusqu'au sommet dans une mise en scène architecturale.
Somptueux escalier amenant à la terrasse qui est exposée au Nord, une maladresse du jeune l'architecte Henri Sauvage qui réalise ici sa première œuvre.
Décor de végétaux sur la rampe et les balustres. Il fallait proscrire la symétrie académique !
L'escalier est l'œuvre d'Alexandre Bigot.
Photo d'époque côté Nord.
Les gouttières ont des attaches de fonte en forme de feuilles d'eau.
Elles proviennent des ateliers Majorelle.
Les descentes d'eau, les ferronneries, les garde-corps des balcons ont retrouvé leur couleur d'origine "vert d'eau" après restauration.
La nature est toujours présente chez les adeptes de l'Art nouveau.
Sur la terrasse fermée par une balustrade en fer forgé, Louis Majorelle pouvait peindre en plein air. Son atelier se trouvant juste à l'arrière.
Haute cheminée en brique surmontée d'une mitre un peu néogothique.
Le long conduit de cheminée du salon est harmonieusement décoré.
Seul panneau décoratif extérieur évoquant la faune souligné par des carreaux de grès flammé.
Au dernier niveau, un balcon rond semble suspendu dans le vide.
Il possède un décor stylisé de chardons. Il est d'un style Art Déco donc contemporain à la villa qui fut en partie bombardée en 1916.
À l'origine la villa était entourée d'un parc de près d'un hectare.
Ouverture donnant sur le salon.
À l'arrière de la maison, un bow-window est percé de baies vitrées qui éclairent la salle à manger.
Le bow-window agrandit aussi la terrasse de la chambre à coucher du couple au premier étage.
L'entrée de la villa est protégée avec un marquise en ferronnerie.
Branches et feuilles d'orme en fer forgé réalisées dans les ateliers Majorelle tout proches.
Porte d'entrée à décor de monnaie-du-pape en fer étamé.
La monnaie-du-pape est symbole de bonne fortune et on en voit partout à l'intérieur... Entrez !