Un chemin dans une forêt des landes girondines...
par une matinée brumeuse fin octobre...
une cabane au milieu des bois... pas de doute, il s'agit d'une palombière !
On y entre par une porte donnant sur un couloir.
Jérôme, le maître des lieux qui a construit pratiquement seul cette palombière, est déjà au travail.
Une branche à couper pour dégager la vue sur la forêt...
...un immense couloir pour passer inaperçu...
Le matin, avant toute chose, le premier travail c'est de monter les appeaux...
des pigeons, de véritables "bleus de Gascogne" élevés toute l'année pour ces moments-là.
À l'aide d'un système de levage sophistiqué, Jérôme met en place ses appeaux...
tout là-haut dans les pins.
Sans ces pigeons, il est inutile d'espérer de faire poser un vol de palombes.
Des remplaçants attendent à l'abri. On ne sait jamais, la buse a vite fait d'en attraper un pour le dépecer.
Depuis les couloirs, bien à l'abri, il peut veiller sur un espace dégagé et aménagé.
Une piste d'atterrissage pour les vols de palombes que Jérôme va essayer de faire poser. Tout autour, le filet est prêt à se rabattre sur les migratrices.
Pour les attirer en l'air des appeaux. Au sol, ce sont de vraies palombes courant dans un couloir. Elles ont pour unique fonction d'attirer leurs copines.
S'il réussit à faire poser un vol après de fines manœuvres, Jérôme devra tirer au bon moment un câble qui actionnera un ressort avec le filet.
Une deuxième aire dégagée se trouve à l'arrière de la palombière.
Tout près de chaque aire, une cage...
Avec deux palombes que l'on différencie du pigeon grâce à son collier blanc. Elles sont posées sur un perchoir rond qui peut être actionné par le chasseur.
Les palombes alors en déséquilibre, sont obligées de voler sur un autre perchoir, incitant peut-être le vol de palombes à se poser plus près du sol.
Un systême ingénieux de ficelles et de contrepoids mis en place par Jérôme.
Il faut scruter sans arrêt le ciel par où les migratrices arriveront peut-être.
Le chasseur sait être patient. Mais il doit aussi être astucieux pour attirer le vol de palombes.
A sa disposition, une douzaine de ficelles qu'il doit manœuvrer avec intelligence pour activer des pigeons posés (P) ou des volants (V).
Une seule erreur et le vol peut continuer son long périple.
Les pigeons dits volants, passent d'un arbre à un autre liés à un fil traversant.
Soudain, une dizaine de pigeons ramiers arrivent sur les pins. Jérôme active en vain les bonnes ficelles mais les oiseaux ne se posent pas.
C'est un moment de déception auquel le chasseur est habitué. Pour l'aider dans sa tâche, Jérôme a deux aides à sa dispistion.
Un pigeon appelé espion, posé devant lui et qui gâce à ses sens développés prévient Jérôme.
Quand il ne fait pas sa toilette...
il montre par son attitude, une présence (des palombes) ou un danger (la buse).
Une autre aide pour le chasseur, c'est la direction du vent.
À la fin de la journée, le chasseur doit descendre la douzaine d'appeaux. Ce qui lui fera une petite heure de labeur.
La plupart du temps, le pigeon dressé est descendu tranquillement.
En passant près des filets, il faut mettre une sécurité. Car la nuit, le renard ou tout autre animal peut déclencher par inadvertance le câble et donc le filet.
Certains pigeons sont un peu farouches à leur descente...
D'autres plus heureux de retrouver le sol.
Jérôme siffle pour apaiser l'animal pendant la manœuvre.
Une gifle donnée d'un coup d'aile malheureux !
Les palombes, près des filets sont poussées dans des cages et enfermées pour la nuit. Elles seront à l'abri des prédateurs comme le renard.
Voilà un pigeon impatient de retrouver ses congénères.
Une fois rassemblés sur des barres perchoirs...
il faut penser à leur donner à boire...
Jérôme connaît chacun de ses pigeons...
Il vérifie s'ils sont bien attachés...
Ne pas oublier le pigeon espion sur la cabane !
Il est temps de fermer à double tour la cabane.
Et de transporter les pigeons à l'arrière de la camionette.
Tout a été calculé pour que cela rentre exactement dans le véhicule.
De retour à la maison où ils seront nourris et abreuvés, les pigeons reviendront ici le lendemain pour faire vivre à Jérôme peut-être la fièvre bleue qu'il espère tant attraper.