C'est un dimanche matin paisible sur les quais bordelais. La goélette Sinbad attire la curiosité car les bateaux sont rares sur la Garonne.
La goélette se dirige vers le ponton du quai Richelieu où nous avons rendez-vous avec l'équipage.
Dès le premier pas sur le pont c'est le bois qui domine.
A la proue, un impressionnant griffon, à la fois aigle, lion aux oreilles de cheval, nous accueille.
Jean-Yves et Angeline ont réalisé 4 tours du monde en bateau, construits 4 bateaux soit 14 ans de vie sur l'eau. Ils répondent aux questions d'une journaliste.
Zouzou le pirate, surnom de Jean-Yves a une devise "La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle que l'on ne tente pas !"
Sinbad le marin et la légende des 7 mers, Jean-Yves choisit le nom de ce héros pour son bateau qu'il a mis 4 ans à reconstruire aux bassins à flots de Bordeaux. Il a inscrit la devise de Bordeaux à la poupe de sa goélette.
La cabine possède les appareils indispensables à la navigation moderne.
L'intérieur est chaleureux et accueillant.
Le Sinbad et son équipage sont sur le point de devenir le 2e bateau école navire école français avec le Bélem.
Quelques souvenirs des 4 tours du monde.
Branle-bas de combat, le Sinbad quitte le ponton du quai Richelieu.
La façade des quais nous apparaît en contre-plongée amplifiée. Elle défile comme dans un interminable travelling. C'est d'abord le musée national des Douanes qui s'offre à nos yeux surpris...
puis c'est la place de la Bourse où le miroir d'eau semble avoir disparu...
et le palais de la Bourse...
En face de la place des Quinconces, la passerelle Kawamata accueille une des colonnes rostrales. La démolition de cette œuvre en pin des Landes est prévue pour l'été.
Vue insolite des jumelles colonnes rostrales et du monument aux Girondins. Pourtant à cet instant, les spectateurs n'ont d'yeux que pour la goélette Sinbad qui passe tout près.
La République ailée semble s'envoler au-dessus des platanes...
On se croirait encore au XVIIIe siècle avec la Bourse maritine. Elle a été pourtant construite entre 1921 et 1925 ! Il s'agit d'une réplique du pavillon central de la place de la Bourse.
Du haut des pavillons plantés sur le toit, le consul des États Unis, Robert Fenwick, pouvait surveiller le port et son trafic (1796-1799).
Il fallait être très attentif pour apercevoir dans une brèche de la façade XVIIIe siècle, celle de la cité mondiale du vin (1992) dédiée de nos jours aux congrès et réunions d'affaires.
L'église Saint Louis des Chartrons avec deux belles maisons flammandes au premier plan.
Elles furent construites vers 1680 par un bourgeois et marchand bordelais.
Le "Ville de Bordeaux" est encore à quai. Il commencera ses balades sur le port de la lune dans l'après-midi.
Nous sommes toujours dans le quartier des Chartrons avec son célèbre marché bio du dimanche matin.
Saviez-vous que pour aller au skate-park vous pouviez emprunter une paire d'escaliers ?
Le hangar 14, réhabilité en 1999 accueille des dizaines de manifestations chaque année. Depuis le pont du Sinbad sa ligne nous apparaît dans son ensemble ce qui n'est pas le cas lorsqu'on se balade sur les quais.
Dans les anciens hangars du port, un commerce de déstockage de grandes marques : Quais des marques.
Au premier plan un bateau "pousseur" va bientôt guider la barge chargée de gravats vers le chantier de la décennie du nouveau pont sur la Garonne.
Contraste : Il suffit de pivoter à 180° sur le pont du Sinbad pour se retrouver à observer un paysage plus industriel sur la rive droite : les Grands Moulins de Paris (minoterie et meunerie) et Pargade (bâtiment)
Le centre d'impression de notre grand quotidien régional.
Pas de doute, les travaux du pont Bacalan-Bastide sont bien lancés.
Pendant que certains observent les rives du fleuve, le chien Nicky, recueilli lors d'un voyage au Sénégal, est attentif. Il a repéré une bouée.
Nous arrivons bientôt près du pont d'Aquitaine.
Le bora-bora, un quetch de 28m, est à quai.
Sur la rive droite, on s'approche du ponton au pied de Lormont. L'église Saint Martin en a vu passer des bateaux !
La construction du pont d'Aquitaine a duré 7 ans (1960-1967)
Le port de Bordeaux à Bassens est spécialisé dans les céréales, le multivrac, les conteneurs et le bois.
La capitainerie du port.
Dans le plus vaste estuaire d'Europe, il est bon, pour les capitaines de gros navires, de se faire guider par un bateau pilote afin de ne pas échouer sur un banc de sable.
Le clocher de Bassens... sur bois.
A bord du Sinbad, la navigation est tranquille. Comme pour tous les bateaux, elle prend en compte les marées.
Retour sur Bordeaux. Jean-Yves est cool mais toujours vigilant !
Une attention de tous les instants est requise sur la Garonne.
sinon les risques peuvent être mortels !
La tour Pey Berland et les jumelles de Saint Louis des Chartrons sont à la campagne.
Quand un bateau a besoin de se refaire une petite beauté c'est par ici qu'il faut entrer : les chantiers navals de Bordeaux.
Une vue de Bordeaux qui ne sera plus dès que les piliers du nouveau pont vont surgir des eaux du fleuve.
Quand on parle des quais de Bordeaux, on n'a pas la même approche selon que l'on est marin ou piéton sur la rive gauche.
Il reste encore quelques épaves du grand sabordage de Bordeaux en 1944.
Quelques magnifiques hôtels particuliers et immeubles du cours du Chapeau Rouge.
Les quais le dimanche c'est d'abord pour les loisirs.
On dirait que la fontaine des Trois Grâces de la place de la Bourse déverse son eau dans la Garonne. Halte au gaspillage !
Quand le clocher de Sainte Marie de la Bastide décide de se balader dans le quartier...
Pas question de passer sous le pont de pierre avec le Sinbad dont le mat fait 23 mètres de haut. Un demi-tour statégique est alors nécessaire.
Le restaurant l'Estacade. Un cadre idéal pour voir passer le Sinbad.
En descendant le fleuve jusqu'au bout des quais, on peut découvrir un ancien ponton de bois où la végétation a véritablement pris pied...
C'est le terme de notre balade dominicale. Il faut accoster au ponton de Bacalan en attendant la marée haute... mais pour aller où ?
Il faudra attendre quelques heures afin que le niveau de l'eau permette l'ouverture des vannes. Le bassin à flot étant le port d'attache du Sinbad.
A 21h le pont tournant a pivoté et les vannes se sont ouvertes pour laisser entrer les bateaux. C'est le quetch Arawak qui entre le premier...
suivi de la goélette Sinbad.
Ils y retrouvent la gabarre "Les deux frères" bien connue des Bordelais.
Jean-Yves redouble de vigilance pour passer le pertuis où la marge de manœuvre est réduite à quelques centimètres. Jean-Yves est vigilant...
Nous sommes arrivés au bassin n°2 où l'on aperçoit la base sous-marine. Ce bassin est le port d'attache du Sinbad.