Il est 6 h du matin ce 29 mai 2010. La place des Quinconces s'agite. Véhicules et remorques envahissent l'espace dans le silence.
Les portières claquent, certains sont en avance et testent leur brûleur.
Illusion seulement, une colonne rostrale ne prendra pas feu !
Il faut d'abord débarquer la nacelle.
Puis il suffit d'étendre le ballon au sol.
Pas question de faire ce travail tout seul. Les futurs passagers sont mis à contibution.
Tenir d'abord l'entrée du ballon doit être bien ouverte face au ventilateur.
Seul le ventilateur entre en action pour gonfler le ballon.
Un petit coup d'œil par derrière pour voir si tout se passe comme il faut.
Voilà le premier ballon gonflé à l'air chaud qui se dresse et décolle lentement.
Pas question de partir dans tous les sens, la montgolfière sera retenue jusqu'au moment décidé par l'aérostier.
Vite une photo pour graver ce moment de frayeur : le brûleur juste au-dessus des têtes.
La statue de Montaigne prend tout cela avec une certaine philosophie.
Ils sont venus pour ça : quitter le sol, un dernier coucou et c'est l'aventure !
Certains ballons jouent à cache-cache.
De l'autre côté de la place des Quinconces, c'est Montesquieu qui observe les ballons colorés s'envoler au-dessus de lui.
Une attention de tous les instants pour chauffer l'enveloppe et faire se dresser le ballon.
A contrejour face au soleil levant, les montgolfières perdent un instant leurs couleurs.
Une activité très rare pour la République ailée en haut de sa colonne.
C''est plutôt la statue de Jules Verne qui aurait dû accompagner le départ des ballons ce matin, pas celle de Montaigne.
Le dieu de la navigation tout en haut de sa colonne rostrale semble indiquer la direction qu'il faut suivre. Sera-t-il écouté ?
Dites donc La Garonne, vous n'avez rien vu d'extaordinaire ce matin ?
Non rien de particulier ! Et vous ?
Comme un aiguilleur du ciel, il donne l'autorisation de décoller.
Il est un peu plus de 7 heures quand la dernière montgolfière s'élève dans le ciel bordelais.
Direction Yvrac pour un atterrisage que tout le monde espère en douceur.