Le parc de La Béchade, coincé entre le stade Jacques Chaban-Delmas, les hôpitaux Pellegrin et Charles Perrens, a la particularité d'être planté d'un hectare de vignes.
En cette fin du mois de septembre, c'est le moment de vendanger. De petites têtes pointent entre les rangs.
Cette année, la vendange est abondante.
Les petits vendangeurs des écoles voisines ont une lourde tâche : cueillir le merlot et le cabernet-sauvignon que le soleil estival a vite fait mûrir.
Le maire du quartier Victor- Hugo-Saint-Augustin est venu prêter main forte.
Avec de petites mains il faut de petits ciseaux.
Les deux cépages rouges seront vinifiés séparement par le château Dillon de Blanquefort.
Porter le panier de raisins dans les bacs, c'est vraiment agréable !
C'est le service des espaces verts de la mairie de Bordeaux qui est chargé de ramasser et de porter le raisin au château Dillon.
Certainement le plus jeune vendangeur au monde !
Heureusement, quelques adultes font augmenter le rendement...
Il faut faire attention à ne pas trébucher au milieu des enfants passionnés par leur tâche inhabituelle.
Quelle joie de verser les raisins dans le bac !
350 pieds de merlot et autant de cabernet-sauvignon ont été plantés sur ce côteau dans des conditions idéales. A l'arrière, une parcelle de raisins de table a été déjà ramassée.
Selon les années, ce sont les riverains qui participent aux vendanges.
C'est un dur apprentissage que le métier de vendangeur !
>Moins médiatisées que les vendanges de la butte Montmartre à Paris, celles du parc de La Béchade permettent de vinifier un vin rouge appelé "Le vin de Bordeaux".
"Tiens maîtresse, c'est le dernier raisin de l'année 2009 !"
La place de la Victoire, en plein cœur de Bordeaux, ne possède pas de rangs de vigne et pourtant...
...à la fin de la Révolution, au XVIIIe siècle, cinq pieds ont été plantés sur le bâtiment à droite de la porte d'Aquitaine.
Aujourd'hui, il reste encore un pied et c'est le moment choisi par les espaces verts pour le vendanger.
Bien exposé au soleil, près de la porte d'Aquitaine, la treille a connu quatre siècles !
Elle a vécu tous les évènements historiques qui se sont déroulés sur la place.
Le cépage a été identifié : c'est du txakoli ou tchacouli, un cépage issu du cabernet-franc... A ne pas confopndre avec l'AOC que l'on retrouve au nord de l'Espagne en Guipuscoa dont le cépage produit un vin blanc perlé.
Le service des espaces verts redouble de vigilance et de soins pour la double centenaire. C'est une année exceptionnelle.
Perchés sur une nacelle, les élus locaux cueillent délicatement le raisin très mûr...
Une photo pour l'édition du journal Sud Ouest du lendemain.
Une charmante dame, ayant habité une cinquantaine d'années dans la bâtiment sur lequel est appuyé la treille, a affirmé que c'est à la faculté de médecine toute proche, que les vendangeurs allaient chercher l'échelle nécessaire à la cueillette du raisin au siècle dernier.
Elle a même porté une photo montrant le pavillon qui reliait la porte d'Aquitaine au bâtiment existant de nos jours. Sur ce bâtiment, on distingue les deux derniers pieds de vigne.
De cette fenêtre, la dame cueillait un excellent raisin blanc sur le pied maintenant arraché. Elle a pris soin de la treille pendant une cinquantaine d'années.
La treille double centenaire, sera l'espace de deux heures, la vedette des médias. Il ne doit pas y avoir beaucoup de pieds de vigne de cet âge-là dans le monde.
L'ancienne pharmacie-herboristerie est devenue un restaurant et une banque. Les clients, au guichet automatique, profitent de l'ombre d'une treille historique dont ils ignorent souvent l'existence.