C'est aux premières lueurs du jour que les deux camions d'embouteillage arrivent aux Carmes Haut-Brion...
...pour trois journées de mise en bouteille.
Les palettes sont déjà là...
...ainsi que les bouteilles vides.
Le chantier se met tranquillement en place...
...ce qui attire la curiosité de nos amis les canards. Sur le camion à gauche, c'est la tireuse puis la boucheuse et l'encapsuleuse au milieu et l'étiqueteuse à droite. La mise en caisse se fera manuellement.
Le vin de l'année 2007 est pompé depuis les cuves à l'intérieur du chai. Il passe dans deux filtres.
Ces filtres sont munis de plaques de cellulose.
La mise en bouteilles commencera par les contenants exceptionnels : ici le magnum, puis ce sera la demi-bouteille (37,5 cl), la 50 cl et pour finir la bouteille de 75 cl.
Il faut d'abord approvisionner la tireuse en bouteilles vides.
C'est ici à la tireuse que chaque bouteille est remplie jusqu'à un niveau établi par un règlement strict.
Les premières bouteilles reçoivent leur bouchon de liège de qualité. Entre la base inférieure du bouchon et le niveau du liquide il y a un espace mesuré et inscrit généralement sur ou sous chaque bouteille selon sa contenance (exprimé en millimètres).
Il ne faut pas oublier d'approvisionner chaque machine en bouchons, capsules ou étiquettes.
Un contrôle du bouchon va être effectué. Il s'agit dans un premier temps de repérer la température du vin dans la bouteille...
À près de 14°C, cela donne exactement le niveau de remplisage qui va être vérifié...
...Puis c'est la qualité du vide qui est mesurée en enfonçant un manomètre dans le bouchon.
Le bouchon de la bouteille test ayant été abîmé, il sera retiré et la bouteille remise dans le circuit.
Le bouchon rétiré de la bouteille test sera examiné. Il doit retrouver exactement ses dimensions initiales prouvant ses qualités d'élasticité.
Le vin lui-même est encore dégusté une dernière fois.
Sur la table d'accumulation les bouteilles bouchées attendent que le bouchon soit bien mis en place. Couchée trop tôt, la bouteille pourrait fuir.
Ne pas oublier d'alimenter l'encapsuleuse : deux types de capsules selon la destination de la bouteille, en France ou à l'étranger.
La capsule CRD (capsule représentative de droit) pour la France ou capsule-congé avec le sceau de Marianne. Elle différente de celle destinée pour l'étranger.
L'étiqueteuse va coller l'étiquette correspondant au millésime du vin.
Pour terminer l'habillage de la bouteille, une contre-étiquette est posée au dos de la bouteille.
La dernière opération consiste à mettre les bouteilles dans des caisse en bois (du pin des Landes) par 6 ou par 12.
La palette de caisses va être déplacée afin d'être entourée d'un film plastique.
Les caisses de bois doivent être préparées avec la pose d'intercalaires pour mieux positionner les bouteilles.
Mais une autre activité se déroule près d'un filtre...
...il s'agit du remplissage de très grosses bouteilles.
Dans le Bordelais une bouteille de 6 litres est une impériale.
Le bouchage se fait à la main...
...ainsi que la pose de la capsule...
Une encapsuleuse pour bouteilles spéciales est disponible dans le chai...
...puis c'est la pose avec grand soin de l'étiquette...
...et de la contre-étiquette.
Chaque bouteille rejoindra une caisse en bois.
Les palettes de caisses sont maintenues par un film transparent.
Au total ce seront plus de 28000 bouteilles qui seront nécessaires pour conditionner les 214 hl du millésime 2007.
Les palettes seront acheminées vers un entrepôt provisoire...
Un court stockage des palettes avant l'expédition.
Le lendemain un transporteur vient les chercher afin de les stocker dans d'excellentes conditions chez un sous-dépositaire.
Ce sont les palettes des négociants qui ont acheté la récolte 2007 en primeur. Elles rejoindront les acheteurs avant la fin septembre.