Les colonnes rostrales de Bordeaux Tout au bout de l'esplanade des Quinconces, deux colonnes s'élèvent dans le ciel tandis que la place la plus grande d'Europe vient d'accueillir la dernière foire d'automne...
Elles ne sont pas toutes seules sur cette place : le monument aux Girondins leur tient compagnie surveillant la foire Saint Fort.
Les Quinconces ont toujours accueilli les plus grandes manifestations bordelaises.
Ces colonnes hautes de 21 m sont coiffées de statues tournées vers la Garonne. Elles sont placées en bordure du fleuve pour êre visibles par les marins dès qu'ils prenaient le dernier lacet du fleuve.
Elles ont assisté à l'évolution des moyens de locomotion : ici le dernier tramway mais aussi aux transformations du port.
Les colonnes et la place des Quinconces sont légèrement surélevées par rapport aux quais.
Ces quais, nouvellement aménagés, laissent passer une circulation beaucoup moins importante qu'au siècle dernier.
Cirques, foires, fêtes du vin viennent régulièrement créer un peu d'animation au pied des colonnes.
Elles ont été construites par l'architecte Pierre-Alexandre Poitevin en 1828.
Tournées vers le fleuve, elles ont vu défiler des milliers de bateaux dont les récents paquebots de croisière.
Sur la même place mais à l'autre extémité côté ville, le monument aux Girondins semble vouloir séparer les deux colonnes. Illusion d'optique, les trois monuments sont séparés par plusieurs centaines de mètres.
Tableau d'Alfred Smith (1854-1936), Les quais de Bordeaux, le soir (1892 - Huile sur toile - Bordeaux, Musée des beaux art).
Au gré des marées le niveau de l'eau monte dans le fleuve, les bateaux n'ont pas le même point de vue sur les colonnes.
Les colonnes sont entourées d'un écrin de verdure, les platanes de la place et maintenant les jardins des nouveaux quais aménagés.
Le dieu du Commerce à gauche (Mercure) et celui de la Navigation à droite, semblent bien seuls au-dessus des arbres.
Coucher de soleil divin...
Si le dieu symbolisant la Navigation indiquait autrefois aux marins la voie de l'estuaire et du grand large, il semble toujours aussi occupé à vouloir montrer la bonne direction.
De jour comme de nuit, le promeneur sur les quais ne peut pas les éviter.
Le rostre désigne l'éperon d'abordage placé à la proue des galères de combat de l'Antiquité. Ici, il est formé par deux faisceaux de trois glaives.
Les rostres symbolisent la maîtrise triomphale des mers. Ces proues de galère ont été créées par l'ornemaniste d'origine italienne N. Bonino.
Les statues sont de Monceau. Ici celle symbolisant la Navigation.
Idéalement installée pour surveiller les quais.
Bien seule avec Notre Dame des Chartrons.
Le chapiteau supporte un édicule circulaire couvert d’une coupole.
Malgré l'aménagement des quais qui a laissé moins de place à la voiture, les véhicules sont toujours présents.
Étrangement seule au-dessus des arbres mais attentive au fleuve.
Depuis le monument aux Girondins.
Le dieu du Commerce et des Voyageurs... Mercure ou Hermès...
Une valise et de beaux mollets, normal quand on est sensé représenter les voyageurs !
...souvent représenté avec le caducée et son chapeau ailé (pétase).
Il est dommage que ces statues ne puissent pas se retourner pour admirer les attractions lors de la foire aux plaisirs.
Poitevin a fait rajouter le caducée de Mercure et l’étoile qui guide le marin, symboles du Commerce et de la Navigation.