C'est sur un terrain occupé par "quelques mauvaises vignes... et quelques jardinages..." que l'intendant Tourny ordonne en 1746 la création du Jardin public de Bordeaux.
Au fil des siècles, l'urbanisation a encerclé les 10 hectares de nature : jardin à la française à l'origine, il devient lieu de rencontre sous la Révolution puis champ de tir sous Napoléon.
C'est au 19e siècle que le jardin retrouve sa fonction première. Il sera "à l'anglaise" et de la géométrie initiale il passera à l'irrégularité des bosquets et des allées que nous pouvons voir de nos jours..
Cours du Jardin Royal puis cours du Jardin Public avant de devenir cours de Verdun.
Entre 1752 et 1758 furent ajoutées des terrasses à colonnades pour accueillir les promeneurs par temps de pluie. Le péristyle héberge actuellement un salon de thé.
La terrasse est refaite au 19e siècle. On y ajoute un bassin avec des jets d'eau.
C'est le paysagiste Louis Bernard Fischer qui en 1858, donne au Jardin public son aspect d'aujourd'hui.
Plans d'eau et espèces exotiques peuplent le jardin public. Ici on peut voir le cyprès chauve de Louisiane qui pousse ses racines à l'envers afin de chercher l'humidité dans l'air.
Pour les habitués du jardin, c'est ici qu'ils voient les saisons...
Calliope, muse de l'éloquence et de la poésie n'est dérangée que par les oiseaux.
L'eau est bien présente et le bateau "Petit mousse" est là depuis 1884.
Aux ponts rustiques a été rajouté un pont métallique permettant d'accéder à la grande île.
Les grilles magnifiques protègent le jardin qui n'a rien d'une prison. On peut s'y évader souvent, en admirant les différentes expositions photos accrochées à ces grilles tout au long de l'année.
C'est au carrefour de deux allées que le promeneur pourra rencontrer François Mauriac...
...du moins son buste érigé par le sculpteur Ossip Zadkine.
Hommage à un poète et auteur de comédies né à Bordeaux.
Pierre-Marie Alexis Millardet, inventeur de la "bouillie bordelaise" a bien droit à une statue près du jardin botanique.
Une fontaine Wallace permet au proneneur d'étancher sa soif...
C'est à l'automne que l'on remarque l'exotisme des 80 variétés d'arbres.
Les animaux y sont bien présents...
...pas de problème d'intégration entre espèces.
Une certaine complicité s'est instaurée entre des "habitués-nourriciers" et les animaux.
Le héron lui a plutôt l'habitude de se servir dans les plans d'eau du jardin.
À l'automne, les arbres sont souvent en feu...
Les enfants connaissent bien la passerelle qui les amène vers l'île aux jeux.
Le liquidambar met le feu au parc et le ginkgo biloba l'habille de jaune.
Le premier personnage a avoir ramené un ginkgo en France avait payé, pour cinq spécimens, quarante écus et les gens en voyant ce feuillage jaune doré, l'appelèrent l'arbre aux mille écus croyant voir des écus d'or.
Les écus d'or sont bien là en automne.
C'est l'ampélopsis, vigne vierge, qui habille le Jardin botanique aux quatre saisons.
Derrière cet arbre, on peut vister le Jardin botanique et ses 3000 espèces. A noter qu'un autre Jardin botanique est implanté sur la rive droite.
Seuls les poissons rouges n'ont pas droit à se promener dans ce lieu public depuis 250 ans. Dommage !