Quel est le point commun entre ces 3 noms de rues bordelaises ? Elles ont toutes un rapport avec le vin : Les "carpenteys de barriquas" en gascon étaient les tonneliers. Au XVe siècle , dans la rue des Treuils se trouvaient les anciens pressoirs de St André (trulhs ou trolhs en gascon).
Il faut chercher beaucoup pour trouver la présence de la vigne dans Bordeaux. Ici sur le ront-point de la Médoquine, cours du Maréchal Galliéni.
Il faut dire que le château Haut-Brion n'est qu'à quelques centaines de mètres de là !
Une vigne entretenue par le service des espaces verts de Bordeaux.
Au n°67 quai de Bacalan, tout près de la Garonne, une treille prend son aise sur la façade.
Les raisins blancs n'ont pas dû recevoir cette année leur dose de sulfate de cuivre nécessaire pour lutter contre les maladies de la vigne.
Quelques maisons plus loin, c'est une jeune vigne qui essaie pousser dans la capitale du vin.
Elle a l'air de se plaire au pied de cette façade.
Rue des frères Bonnie, près de la cathédrale Saint André, la treille a laissé son empreinte que ce soit en été comme en hiver.
Place de la Victoire, une très vieille treille, bien protégée et entretenue par le service des espaces verts de la ville, produit encore. D'une hauteur de six mètres, ce pied de cépage txakoli aurait été planté sous Louis XVI.
La treille s'étale sur un support fait pour elle.
Elle produit encore et toujours ses raisins exposés au sud-ouest et protégés du nord.
La tradition de la treille dans Bordeaux remonte à l'époque gallo-romaine.
Signalée déjà, avec 4 autres pieds au XVIIIe siècle, la seule rescapée semble bien protégée par la porte d'Aquitaine.
Au cœur du quartier Mériadeck, une trouée verte accueille une pelouse et deux rangs de vigne.
Le tramway y circule de part et d'autre de ces deux rangs.
Cette partie de la ville, autrefois marécageuse, n'a pas dû voir un seul pied de vigne pousser sur ses terres peu propices à la viticulture.
Dans la quartier Saint-Augustin, l'hôpital Pellegrin est visible de partout...
...y compris du parc de la Béchade. Il manquait une vigne dans la ville de Bordeaux. Elle fut plantée en 2001 par le service des espaces verts et les écoliers du quartier.
Sur un petit coteau ensoleillé, cette vigne devrait pousser dans d'excellentes conditions.
Un panier de raisins bien mûrs à la mi-septembre, c'est tout à fait normal.
Deux paniers de raisins disposés près de rangs de vignes ? Cela ne trompe pas un Bordelais : les vendanges ne sont pas loin. !
En pénétrant dans les rangs, on peut reconnaître le cabernet-sauvignon, cépage roi du Bordelais...
Il est mûr et sain : peu de pourriture, prêt à être cueilli.
Ce n'est pas le cas de l'autre cépage-roi : le merlot. Un été humide a déclenché une terrible attaque de mildiou qui a laissé des traces sur ce cépage plus sensible.
Un peu plus haut, quelques rangs de chasselas, un raisin de table très apprécié pour sa douceur.
Il est mûr, il est grand temps de le ramasser.
Il est presque trop tard pour le muscat rouge.
Traditionnellement, un rosier est planté en bout de rang. Plus sensible aux maladies, il prévenait autrefois le viticulteur d'une attaque de maladie.
Mais aujourd'hui, il va se passer quelque chose d'extraordinaire dans ce parc d'habitude si tranquille...
Qu'attendent tous ces gens tout en discutant ?...
Le coup d'envoi des 3es vendanges du parc de la Béchade. Élus et habitants du quartier sont invités à couper les grappes de merlot et de cabernet sauvignon.
Parents et enfants ne manquent pas cette occasion unique de vendanger dans Bordeaux... un peu comme les Parisiens à Montmartre !
Quelle joie d'acccomplir ce geste simple qui perpétue une tradition mis à mal par des machines...
Il s'agit toutefois de bien faire attention à ne pas se couper un doigt.
350 pieds de merlot et autant de cabernet sauvignon ont été plantés dans ce parc de la Béchade.
Pour ne pas avoir mal au dos à la fin d'une journée de vendange, il est recommandé de plier les jambes.
Dès que le panier est plein...
...le personnel de la mairie s'en saissit...
pour aller le verser dans des bacs. Un pour chaque cépage. C'est le château Dillon du lycée agricole de Blanquefort qui est chargé de la vinification.
La règle voudrait qu'on assemble plus tard ces deux cépages selon la tradition des vins de l'appelation Graves : 60% de merlot et 40% de cabernet sauvignon.
Un peu plus haut, les enfants sont attirés par les rangs de raisins de table : le chasselas......
on se débrouille quand même pour obtenir ce qu'on veut...
... et si on n'a pas de sécateur pour couper la grappe...
... à moins d'avoir pensé à porter l'outil magique.
C'est la fin de la récolte, le personnel de la mairie vérifie qu'aucune grappe ne reste sur les pieds.
Aujourd'hui, dans le parc de la Bécharde, on va déguster le premier vin de Bordeaux. La cuvée 2005 des premières vendanges en terres bordelaises : "Le vin de Bordeaux" est là avec son étiquette bordeaux !
Après les explications sur la vinification de ce vin par le château Dillon, il est temps de s'approcher des verres...
Prometteur ce 2005... il est vrai une bonne année.
Mais il semble que les vendangeurs se rapprochent curieusement des deux tentes.
C'est pour participer à une dégustation...
On prend même le temps de bien le déguster...
Le parc de la Béchade est à deux pas de l'hôpital Pellegrin et du stade Jacques Chaban-Delmas qui accueille à ce moment-là la coupe du monde de rugby.
Pour clore ces troisièmes vendanges bordelaises et cette première dégustation, le soleil offre son plus beau coucher. Il est justement dans la direction du château Haut-Brion dont les vignes sont à peine à un kilomètre de là. Vous avez dit prometteur ce 2005 ?
Au nord de Bordeaux, dans le quartier du lac, le parc floral de Bordeaux attend le visteur avec ses 26 ha de fleurs, de prairies, de jardins du monde. Juste à l'entrée avenue du golf, on peut admirer une sélection de cépages des plus connus aux plus rares.
Parmi les différents jardins du monde présentés, un coin méditarranéen où poussent en harmonie la vigne, le figuier et l'olivier.
mais pas n'importe laquelle !...